Le témoignage d’Élodie et Yaya

Elodie a hébergé Yaya durant un peu moins de deux ans. Elle nous raconte leur histoire :

« Les premiers jours avec Yaya, c’était étrange parce qu’on ne se connaissait pas du tout. Alors on passait la soirée ensemble à faire des puzzles entre silence et discussions. Au début nous étions un peu intimidés puis petit à petit, il a commencé à me parler de sa vie avant.

Yaya est quelqu’un de positif, de sympathique et de très actif. Au début il n’avait pas ses papiers donc il ne pouvait pas travailler. Alors nous avons cherché ce qu’il pourrait faire. Il m’a demandé de l’aider à améliorer son niveau scolaire. On a fait des dictées, de la grammaire, des mathématiques, etc. Par hasard, j’ai découvert un bar bénévole, j’en ai parlé à Yaya : il y travaillait certains soirs. Sinon il allait se promener découvrir Paris et sa banlieue, il vivait sa vie.

Puis il a eu ses papiers, il a alors pu travailler. Avec l’aide de ma famille, il a trouvé un emploi dans une cantine puis il a travaillé comme intermittent du spectacle. Maintenant, il fait une formation en alternance de mécanicien. Aujourd’hui, il a son propre studio ! Il m’épate : il est fort, il s’en sort, il continue à se battre malgré tout ce qu’il a traversé ! Yaya est désormais un membre de la famille, notre maison est la sienne et il sait que nous sommes là pour lui.

Cette expérience, pour mes enfants de 19, 16 et 8 ans, c’est une ouverture d’esprit. Pour moi, c’est le bonheur d’avoir aidé quelqu’un. Pour ma famille, c’est le plaisir d’avoir rencontré un ami avec qui nous nous entendons tous bien.

Pour finir, je rajouterais que grâce à l’association, il y a une assurance que cela se passe bien. Le bénévole référent qui appelle régulièrement permet d’être rassuré. Mais moi je n’avais pas de craintes, et d’ailleurs ça s’est tout de suite bien passé.»

Pour en savoir plus sur Réfugiés Bienvenue et découvrir comment héberger : https://refugiesbienvenue.com/hebergement/
Vous pouvez aussi nous contacter : hebergement@refugiesbienvenue.com

Des « tiny houses » dans le jardin de particuliers solidaires

Le chantier participatif de la troisième « tiny house » à Fontenay-sous-Bois.

Aujourd’hui, nous faisons un zoom sur l’association Quatorze, partenaire de Réfugiés Bienvenue, et le projet « IMBY » (In My BackYard).

Développé en 2017, le projet IMBY propose l’installation de petites maisons dans le jardin de particuliers solidaires pour héberger des personnes exilées et mal logées.

Nous partageons avec Quatorze le même constat : la nécessité pour les personnes en situation d’exclusion de vivre dans un hébergement digne pour se reconstruire, et constituer un nouveau projet de vie. Aujourd’hui, une troisième « tiny house », qui accueillera des personnes suivies par Réfugiés Bienvenue, est en construction sous la forme d’un chantier participatif.

Merci à tous les bénévoles et volontaires pour leur engagement et leur détermination dans ce projet d’hébergement solidaire !


Crédit photographique : Florent Quint, https://www.florentquint.com/
Plus d’informations sur Quatorze et le projet IMBY sur le site : https://www.imby.fr/

Le témoignage de Caroline, hébergeuse solidaire

Caroline héberge N. depuis un an et demi. Elle nous raconte son expérience.

« Je paye une dette à l’univers. Ma grand-mère est arrivée comme 500 000 autres réfugiés politiques espagnols en 1939 en France, elle est la seule de ma famille qui a échappé aux camps parce qu’elle a été hébergée par une famille française. Par rapport à mon histoire, c’était important que j’accompagne quelqu’un.

La colocation n’est pas dans mes habitudes, je souhaitais quelqu’un d’indépendant. N. avait des cours et on ne se voyait pas très souvent. Mais quand on se voyait on était super contentes, de se retrouver et d’échanger. N. est avocate dans son pays et défendait le droit des femmes. Nous avons beaucoup de valeurs en commun. J’aime cette rencontre.

Il y a eu des périodes difficiles et je dirais que c’est important de poser des limites, de s’exprimer et de ne pas s’oublier dans cette relation.

Cette expérience m’a permis de me positionner différemment, de découvrir des choses sur moi en me confrontant à la différence. Cela me donne encore plus envie de m’engager. »

Si vous aussi, comme Caroline, vous souhaitez vivre cette expérience, n’hésitez plus et rejoignez notre programme d’hébergement solidaire.

Campement de mineurs non accompagnés à Paris : nous dénonçons l’incompréhensible inaction des responsables politiques

Communiqué signé par 94 personnes et organisations, dont Réfugiés Bienvenue.

Le 29 juin dernier, il y a un mois maintenant, une centaine de mineurs non accompagnés se sont installés sous des tentes au square Jules Ferry, près de République, afin de rendre visible leur situation de laissés pour compte par les conseils départementaux et l’État. Cinq associations – Les Midis du MIE, La TIMMY – Soutien aux Mineurs Exilés, Médecins Sans Frontières, le Comede et Utopia 56 – les soutiennent dans cette démarche.

Malgré leurs alertes, 30 jours plus tard, l’État semble refuser le dialogue qui permettrait de trouver une solution conjointe avec la Mairie de Paris pour prendre en charge ces jeunes dans des dispositifs adaptés avec des moyens financiers étatiques renforcés. Nous, associations et collectifs d’aide aux personnes exilées et aux enfants en danger, élu⋅es, sommes indigné⋅es d’une telle volonté d’inaction.

Ces jeunes particulièrement vulnérables sont ignorés

Il est incompréhensible que ces jeunes, tous en recours auprès du juge des enfants pour faire valoir leur minorité, soient encore laissés à la rue après un mois. Ils devraient bénéficier de la présomption de minorité et donc être protégés par l’Aide Sociale à l’Enfance. Ils veulent aller à l’école, faire des projets d’avenir, vivre une vie d’adolescent « normal ». Au lieu de quoi, ils dorment dans la rue, sous des tentes, et personne ne peut leur dire pour combien de temps. Ces adolescents, séparés de leurs familles, seuls sur le territoire français, sans accès à aucune aide, à aucun endroit où dormir, sont sciemment laissés dehors par les conseils départementaux.

Le déni des responsables politiques doit cesser : l’évaluation de minorité ne repose sur aucun élément fiable et est faite à charge

Il est incompréhensible que la situation de ces jeunes soit une fois de plus immobilisée par un vide juridique. Suite au rejet de leur minorité par les autorités départementales au terme de procédures d’évaluation de l’âge dysfonctionnelles et inadaptées aux vulnérabilités de ces jeunes, plus de la moitié d’entre eux sont finalement reconnus mineurs par le juge des enfants. Pourquoi, alors, leur faire subir des démarches longues et difficiles durant lesquelles ils n’ont accès ni aux aides pour majeurs, ni à la protection de l’Aide Sociale à l’Enfance ? Les situations inextricables comme celles des jeunes du square Jules Ferry doivent cesser.

Nous demandons une prise en charge immédiate et adaptée pour ces jeunes

Ces jeunes sont tous vulnérables, épuisés, isolés : il est urgent qu’une prise en charge adaptée leur soit proposée. L’inaction doit cesser, le déni aussi : ces jeunes doivent être considérés comme mineurs jusqu’à la fin de leur recours, et tout doute doit leur bénéficier. Un accompagnement spécifique est donc nécessaire, et le simple renvoi vers les dispositifs pour majeurs ne constitue pas une réponse.

Tous les conseils départementaux de France doivent ouvrir un dispositif pour les mineurs non accompagnés en recours et éviter ainsi de les laisser en errance et en danger. Paris doit montrer l’exemple en créant le premier dispositif et protéger immédiatement les mineurs du campement de Jules Ferry.

Paris, le 29 juillet 2020

Les 94 signataires :
Aude ABOUKHATER, Avocate Barreau de Paris ; ACORT – Assemblée Citoyennes des Originaires de Turquie ; Action contre la Faim ; Act Up – Paris ; ADJIE – Accompagnement et Défense des Jeunes Isolés Étrangers ; ADMIE – Association pour la Défense des Mineurs Isolés Étrangers ; ADSF – Association pour le Développement de la Santé des Femmes ; AFVS – Association des Familles Victimes du Saturnisme ; Assiette Migrante ; ASQP – Agir solidairement pour le quartier Popincourt ; Bagagérue ; Esther BENBASSA, Sénatrice écologiste de Paris ; Josine BITTON, Avocate Barreau de Seine-Saint-Denis ; Caravane de Dune ; Case de Santé « ça se visite ! » ; Centre Primo Levi ; La Chorba ; La Cimade – Ile-de-France ; CISPM – Coalition internationale des Sans Papiers et Migrants ; CIVCR – Collectif Ivryen de Vigilance Contre le Racisme ; Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-e-s ; Collectif RESF MIE 92 ; Collectif Solidarité Migrants Wilson ; Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-e-s ; Collectif TRACES ; Collectif Vigilance pour les Droits des Étrangers Paris 12ème ; Créteil Solidarité ; CSP75 ; Dessins sans papiers ; Disco Fugees x Disco Soupe ; Marion DODIER, avocate au Barreau de Seine-Saint-Denis ; Droit à l’école ; Droit au Logement ; Ecole Thot ; Emmaüs France ; Encrages ; États Généraux des Migrations Paris ; Exils Intra-Muros ; FASTI – Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s ; FCPE 92 ; FCPE 94 ; FAS – Fédération des Acteurs de la Solidarité ; Fédération des Espaces Santé Jeunes ; Fédération SUD Santé Sociaux ; Francas d’Ile de France ; FTCR – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives ; Femmes de la Terre ; Génération.s Val-de-Marne ; La Gamelle de Jaurès ; Le GISTI – Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés ; G.R.E.F – Groupement des Educateurs Sans Frontières ; Groupe écologiste du 11ème ; Groupe écologiste de Paris ; Habitat Cité ; HopHopFood ; Human Rights Watch ; Isabelle ROTH, Avocate Barreau de Paris ; Jardin partagé Truillot ; Kabubu ; Kali ; Laboratoire écologique Ø déchet ; LDH Paris – Ligue des Droits de l’Homme ; Anne LASSALLE, Avocate Barreau de Seine- St-Denis ; Le CATRED ; Catherine LE DU, Psychologue clinicienne, Bobigny ; Frédérique LENDRES, Avocate au Barreau de Paris ; Julie MAIRE, Avocate Barreau de Paris ; Héloïse MARICHEZ, Psychologue clinicienne, Bobigny ; Médecins du Monde ; Migrations Santé France ; Migr’ACTION 79 ; Mouvement Utopia ; MRAP ; Paris d’Exil ; Pauline LEFEBVRE, Pédopsychiatre, Bobigny ; Planning familial ; Réfugiés Bienvenue ; Réseau 92 Nord ; RESF – Réseau Éducation Sans Frontières ; Safe Passage ; Sang pour sans ; SDJ Solidarité agir ensemble ; Secours Catholique – Délégation de Paris ; Danielle Simonnet, Conseillère de Paris Décidons Paris / France insoumise ; Solidarité Jeunes Étrangers 92 ; SOS Hépatites ; Thanks for Nothing ; Union Départementale CGT de Paris ; l’Union syndicale Solidaires ; United Migrants ; Villa Mais d’Ici ; Watizat ; 60 AdaDa

Le témoignage d’Aurélie et sa famille

Aurélie et sa famille hébergent Gul Agha, un jeune afghan, depuis 5 mois, dans une annexe aménagée dans leur jardin. Ils vous racontent !

« Depuis longtemps, j’avais l’idée d’apporter de l’aide à une personne exilée. Après avoir vu le film Pour Sama, je voulais que cette idée se concrétise. J’en ai discuté avec ma famille et j’ai pris contact avec plusieurs associations dont Réfugiés Bienvenue.

Réfugiés Bienvenue nous a rapidement présenté Gul Agha qui suivait des cours de français avant d’entamer une formation en informatique. Après l’avoir rencontré, nous avons décidé de l’accueillir avec la volonté que ce séjour chez nous lui permette enfin de se reposer, puis de s’intégrer avant de construire progressivement sa vie en France. 

J’appréhendais un peu le regard d’une personne ayant traversé beaucoup de difficultés et d’épreuves sur notre vie privilégiée. Cette peur s’est vite estompée : Gul Agha est toujours positif et porte un regard bienveillant et amusé sur nos enfants, parfois trop gâtés. Il cherche aussi à se rendre utile, sans jamais être intrusif. 

Nous partageons des repas et sommes allés occasionnellement au restaurant ou au cinéma ensemble. Pendant le confinement, il participe de temps en temps à nos jeux familiaux, s’occupe de nos lapins avec les enfants et participe même aux devoirs. 
En tant qu’hébergeur, je pense qu’il ne faut pas attendre de la personne hébergée qu’elle réponde à notre image souvent stéréotypée des « migrants ». Il faut essayer de la laisser dévoiler progressivement, et seulement si elle en a envie, son histoire. On partage un quotidien, plus qu’une histoire. 

Je suis heureuse de cette expérience. Pour les enfants, c’est une rencontre avec une personne qui a eu un parcours de vie totalement différent mais qui n’est finalement pas si différente. Même si Gul Agha a évidemment eu une vie plus difficile et est marqué par cette vie, il a, comme nous, des joies et des chagrins, des désirs et des rêves. Il ne faut pas avoir peur des réfugiés : ce sont des gens qui ont avant tout envie de vivre, de s’intégrer et de se construire un avenir parmi nous. »

Témoignage : Zaher, photojournaliste et réfugié politique

Avant d’arriver en France, Zaher était photojournaliste à Alep. Nous l’avons rencontré en décembre dernier dans le cadre de notre partenariat avec la Maison des journalistes.

Depuis janvier 2020, Zaher est hébergé chez Sébastien où il prend le temps de parler du futur avec son hébergeur et Laura, sa bénévole référente à Réfugiés Bienvenue. Il raconte : 

« Je suis un réfugié politique syrien, je suis arrivé en France mi-2018. Dans mon pays, j’étais photographe journaliste dans la ville d’Alep au profit de nombreux médias locaux et internationaux. J’ai choisi de travailler avec l’image parce que je sais à quel point elle peut raconter la vie des gens et faire réaliser ce qui se passe en Syrie.

J’ai décidé de quitter la Syrie après le harcèlement et les menaces auxquels j’ai été confronté par plusieurs groupes armés et par le régime Assad.

Quand je suis arrivé ici, ça a été très difficile de trouver un logement. Des connaissances et des associations m’ont aidé puis mon amie m’a suggéré de contacter l’association « Réfugiés Bienvenue ». Après m’avoir posé quelques questions, il n’a pas fallu longtemps avant que les merveilleux bénévoles de l’association m’appellent et me disent que quelqu’un pourrait m’accueillir. 

Nous nous sommes déjà rencontrés une première fois avec l’hôte et une salariée de l’association. La conversation a été très agréable ! Nous nous sommes déjà rencontrés une première fois avec l’hôte et une salariée de l’association. La conversation a été très agréable ! 

Grâce à cette rencontre, je vis depuis plusieurs semaines dans un studio à Paris et je partage quelques moments du quotidien avec Sébastien.

Je le remercie lui, l’association et tout ceux qui coopèrent en faveur de l’hébergement et du logement des personnes exilées. 

Merci, Réfugiés Bienvenue. »

Aujourd’hui, Zaher continue le photojournalisme et publie ses articles sur son blog :
https://zaher95.wordpress.com/

L’année dernière, Zaher avait raconté son parcours dans le cadre de la série documentaire Partir, réalisée par Julie Dugué pour TV5 Monde et Elever la Voix Films.

Comme Sébastien, vous souhaitez ouvrir votre porte ? Contactez-nous :
refugiesbienvenue.com/hebergement/

– Illustration : TV5 Monde

Nouveau rapport d’activités !

Notre dernier rapport d’activités est sorti ! Alors que Réfugiés Bienvenue s’apprête à souffler sa cinquième bougie, nous retraçons l’évolution de l’association depuis sa création le 16 septembre 2015, et faisons le bilan des défis que nous avons relevé en 2019.

Merci à Clara Luneau et à Brice Marchal pour la conception graphique et l’illustration, à l’ensemble des partenaires qui nous accompagnent, à nos bénévoles pour leur grand investissement, et à tous les acteurs qui travaillent à nos côtés même ponctuellement.

Cliquez ici pour lire le rapport d’activités 2019.

Réfugiés Bienvenue au temps du COVID-19

En ces temps difficile, Réfugiés Bienvenue vous donne des nouvelles et appelle aux dons !

Les personnes vulnérables en situation de précarité sont les plus durement touchées par les conséquences de cette pandémie. Le public qu’accompagne Réfugiés Bienvenue n’est donc pas épargné. Les difficultés se multiplient et notre pratique tente au fil des jours de s’ajuster à ce contexte mouvant.

Un besoin de mise à l’abri encore plus fort

Réfugiés Bienvenue est très sollicité par des personnes à la rue et plusieurs hébergements devront se terminer à la fin du confinement. Malheureusement, le nombre de propositions pour accueillir reste faible et nous manquons de places. De plus, avec l’impossibilité actuelle de se réunir, les quelques places ouvertes sont gelées. Notre association met tout en œuvre pour pérenniser son action malgré les circonstances actuelles.

Afin d’assurer la continuité de l’hébergement de la trentaine de personnes que nous accompagnons actuellement et d’en accueillir de nouvelles, et ce en prenant toutes les mesures sanitaires requises, nous espérons recevoir de nouvelles propositions d’accueil !
Nous restons à l’écoute, par téléphone, de toutes les personnes qui souhaiterait agir solidairement et héberger prochainement des personnes exilées.

Les personnes en demande d’asile à la marge du droit

Le droit d’asile en France est malmené depuis le début du confinement et les conséquences sont dramatiques.

Le gel des procédures (impossibilité d’enregistrement de sa demande d’asile, audience annulée, décisions non délivrées…) fragilise les personnes et altère leurs droits les plus fondamentaux. L’inquiétude suscitée par cette absence de communication du corps administratif s’ajoute à l’anxiété du confinement.

Notre équipe de bénévoles et la travailleuse sociale redoublent d’effort pour chercher des éléments de réponse et informer chacune des personnes suivies par Réfugiés Bienvenue.

Tenter de répondre aux besoins de chacun

Pour le public bénéficiaire d’une protection internationale, les démarches professionnelles en cours sont très impactées et fortement ralenties, sans compter la mise à l’arrêt des examens de dossiers liés au relogement. Les conséquences pour l’avenir sont là aussi inquiétantes.

Soucieux de ne laisser personne de côté, notre accompagnement social s’est transformé depuis le début du confinement pour répondre au mieux aux attentes de chacun, lutter contre la précarité et l’isolement.

Grâce à la mobilisation des hébergeurs, des partenaires, et des bénévoles, un soutien à distance a été mis en place pour assurer une continuité dans l’étude du français, recherche d’emploi autonome, formations en ligne, mais aussi pour écouter, et laisser à chacun la possibilité d’exprimer ses craintes et problématiques.

L’avenir de Réfugiés Bienvenue fragilisé

Le monde associatif est en alerte, les projets sont à l’arrêt et certains financements avec. Le monde associatif est en alerte, les projets sont à l’arrêt et certains financements avec. Conscient des nombreuses sollicitations actuelles, Réfugiés Bienvenue a pourtant besoin de lever des fonds pour espérer continuer ses actions. Ainsi, et avec l’aide la précieuse aide de l’association « Les Petites Pierres » qui double chaque euro versé, nous appelons aux dons pour espérer continuer nos actions et surtout ne laisser personne retourner à la rue dans ces conditions et assurer une aide alimentaire et financière à toutes les personnes exilées qui ont perdu leur source de revenus.

Cliquez ici pour nous soutenir en faisant un don.

Réfugiés Bienvenue dans Brut

Un immense merci à Diane d’avoir témoigné pour Brut sur son parcours en France et son expérience avec Réfugiés Bienvenue. 

Vous aussi, ouvrez-votre porte à une personne en exil sans hébergement !

Contactez-nous à hebergement@refugiesbienvenue.com ou remplissez le formulaire en ligne : https://refugiesbienvenue.com/hebergement/

Nous répondrons à toutes vos questions et nous vous guiderons dans votre projet solidaire.

Le témoignage de Diane

« Je viens du Burundi et ça fait 4 ans que je suis arrivée en France. J’ai suivi tout le parcours de demandeuse d’asile, de réfugiée et maintenant je suis intégrée professionnellement. Même si je ne suis plus dans mon domaine, ici j’ai pu trouver un travail décent. A la base je suis journaliste. J’ai été poursuivie et menacée à cause de mon travail, et parce que mon mari était impliqué politiquement dans notre pays.

Ici je ne connaissais personne. J’appelais le 115 pour trouver un endroit où dormir et ce n’était pas simple. Mon assistante sociale m’a donné le contact d’Emile, Président de Réfugiés Bienvenue. On a parlé au téléphone et on s’est donnés rendez-vous au niveau de Châtelet. Je ne l’oublierai jamais ! Je m’attendais à voir quelqu’un de plus âgé et j’ai été impressionnée ! Parce que je me disais que quelqu’un qui s’engage dans une association et qui est Président, ça doit être quelqu’un de retraité. Tu vois les clichés que l’on se fait ?

Emile, qui à l’époque avait 21 ans, est venu avec un couple de jeunes : Adrien et Céline. C’était moi la plus vieille ! Ils m’ont dit qu’ils étaient prêts à m’accueillir chez eux, et cette chance est tombée sur moi. Je suis restée un an et ça s’est très très bien passé. Vraiment, ce sont des gens formidables ! On est encore un contact de temps et temps par Facebook mais ils sont repartis chez eux en Suisse pour travailler et finir leurs études. J’ai passé un an formidable, ils m’ont présenté toute leurs familles des deux côtés ! On faisait des fêtes ! J’ai jamais vu des gens qui t’accueillent sans te connaître. Qui te font autant confiance. Parce que quand ils partaient en vacances ils me laissaient la maison. Cela m’a montré qu’il existe des anges sur terre.

Mes enfants sont venus il y a deux ans. Maintenant j’habite vers Créteil. Là j’ai fait un an dans la petite enfance à la Croix Rouge. Ça s’appelle le Relais Parental. On accueillait les enfants de 0 à 15 ans pour qui, à un moment donné, les parents sont en difficulté. Aujourd’hui je suis toujours à la Croix Rouge mais on accueille les jeunes isolés étrangers.

Il y a une sorte d’appréhension pour héberger et c’est normal. Mais quand réellement on veut faire quelque chose de bien et qu’on le sent, je conseille de le faire en toute confiance. C’est vrai qu’il y a des personnes mal intentionnées, il ne faut pas se mentir. Mais il ne faut pas mettre en avant la négativité de la personne que tu as en face. Si on veut faire du bien, il faut le faire. C’est important. »

– Diane

Pas de place chez vous pour devenir hébergeur solidaire ? Agissez autrement ! Un don de 20€ correspond à une nuit de mise à l’abri pour un demandeur d’asile : https://www.helloasso.com/…/refugies-bienvenue/formulaires/1